Le 27 octobre 2016 agvs-upsa.ch - À la Journée des garagistes suisses, le conseiller national Ulrich Giezendanner invite à ne pas négliger les entrepreneurs. Lors de son interview dans l’AUTOINSIDE actuel, le transporteur originaire de Rothrist raconte ce qui l’a incité à devenir entrepreneur. Voici un extrait.

Monsieur Giezendanner, qu’est-ce qui pousse quelqu’un à devenir entrepreneur ?
Impossible de généraliser à ce propos. Je ne peux parler que de ma propre expérience. J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs. Pour moi, il n’y avait pas d’alternative. La fièvre de l’entrepreneuriat m’a été transmise au berceau. Je l’ai dans le sang. À 19 ans, j’ai repris la petite entreprise de mon père. Si j’avais à nouveau 19 ans, je n’hésiterais pas une seule seconde à le refaire. Être entrepreneur est quelque chose de fantastique. Un entrepreneur bénéficie de beaucoup de liberté et mène une vie passionnante. À 63 ans, je le dis sans ambages.

Que conseilleriez-vous à un jeune qui voudrait se lancer ?
Un entrepreneur doit être disposé à en faire plus que tous les autres. Il doit de plus être conscient des risques financiers qu’il court. Il doit aussi se consacrer à sa famille, prendre du temps pour lui, prendre un peu de recul de temps en temps et recharger ses batteries. Le samedi après-midi et le dimanche devraient être sacrés. Personnellement, je n’ai jamais accordé suffisamment de temps à ma vie privée.

De nombreux secteurs, dont le secteur automobile, souffrent d’un problème de relève. Quelles en sont les raisons ?
Ce problème de relève est avant tout dû aux anciens. Je l’ai vu dans ma propre situation. Il incombe tout d’abord aux parents de s’assurer que leurs enfants disposent de la bonne formation. Dans l’idéal, la formation des jeunes devrait être meilleure que celle de leurs parents. Pour un entrepreneur, il est tout à fait salutaire d’embaucher des gens qui sont plus compétents que lui. Deuxièmement, il faut préparer ses enfants correctement à la succession. Et troisièmement, le plus important : il faut être confiant. Je me suis trop souvent méfié.

Un conflit en a résulté dans votre entreprise...
... Oui, après leur avoir confié 80 % des parts, nous n’arrêtions pas de nous disputer. Ils pensaient que je n’en faisais pas assez pour l’entreprise, que je ne me souciais pas assez des clients du fait de mes responsabilités de conseiller national. Cela a dégénéré au point que nous ne nous parlions plus en privé. Le conflit s’est cristallisé lors d’une réunion du conseil d’administration : l’un des administrateurs a clairement fait savoir que cela ne pouvait plus durer. Il nous a conseillé d’engager un mentor indépendant. Ce mentor, une dame en l’occurrence, nous a rassemblés et nous a donné des instructions explicites quant à l’attitude que nous devions tenir. Elle a rédigé un document que nous devions tous signer.

L’interview entier vous lisez dans l’AUTOINSIDE actuel, qu’est dans votre boîte aux lettres mardi prochaine.

« Journée des garagistes suisses » 2017